Quel est le salaire d’un chauffeur de taxi en 2024 ? Comment est-il calculé et de quoi dépend-t-il ? Le salaire des taxis conventionnés est au cœur des préoccupations, d’autant plus avec l’article 69 de la CPAM qui impactera la profession en cette année 2024.
Le salaire d’un taxi en 2024
En 2024, le salaire moyen d’un chauffeur de taxi varie en fonction du nombre de courses effectuées et du nombre de jours travaillés. Le salaire peut varier du SMIC à 3000€ par mois. Bien entendu, le montant dépendra aussi du statut du chauffeur, indépendant ou non et s’il décide de se conventionner.
Dans le cas d’un chauffeur de taxi indépendant, son chiffre d’affaires dépend du nombre de courses effectuées dans le mois mais aussi du tarif en vigueur applicable et des frais courants qu’il devra déduire. Le prix d’une course est définie par le taximètre (compteur horokilométrique). Cet équipement est obligatoire pour tous les taxis. Les prix sont fixés chaque année par arrêté préfectoral et se décomposent en tris parties :
- la prise en charge des clients
- la prise en charge des bagages
- le prix de la course
Chaque 1er février, les tarifs des taxis évoluent et sont souvent revus à la hausse. En 2024, le tarif minimum d’une course passe à 8 euros, contre 7.30 euros en 2023. Le compteur du taxi affichera lui, 4.40 euros contre 4.18 euros l’année précédente. Enfin, le prix maximum du kilomètre passera de 1.21 euros à 1.27 euros.
Les frais obligatoires pour un chauffeur de taxi
Les chauffeurs de taxis ont à leur charge, plusieurs frais obligatoires et parfois onéreux. Bien entendu, la charge principale est le véhicule. Que ce soit sous forme d’amortissement pour un achat ou de loyers mensuels pour une location, le véhicule est un élément indispensable qui pèse dans la balance des coût de l’entreprise.
A cela vient s’ajouter la licence, aussi appelée ADS. Une fois de plus, il est possible de l’acheter ou de la louer. Son prix est généralement comprit entre 100 000 euros et 300 000 euros selon la ville de l’exercice. Ces deux éléments, indispensables au démarrage de l’activité, représentent un coût important et doivent être prit en compte avant le lancement de l’entreprise.
D’autres frais sont à prévoir durant toute la durée de l’exercice de la profession de taxi comme les frais d’essence, d’assurance voiture, mais aussi les équipements comme le taximètre, le lumineux, l’imprimante ou encore le terminal de paiement. Pour pallier à ces frais, de nombreux taxi font le choix du conventionnement CPAM. Les taxis conventionnés diversifient leur activité en proposant un service de transport sanitaire.
Taxi conventionné : salaire, frais, équipement et formation
Pour devenir taxi conventionné, il faut obligatoirement passer par la case taxi puis obtenir l’agrément de la CPAM. Cet agrément s’obtient en faisant une demande à la Caisse d’Assurance Maladie de votre département. Lors de la demande, il faudra fournir, entre autre, une copie de l’ADS et la convention signée et approuvée. Cette dernière définit les tarifs et les conditions dans lesquelles ils seront appliqués. Chaque convention CPAM est différente et propre au département dans lequel elle s’applique. Le salaire d’un taxi conventionné n’est donc pas fixé mais dépend du lieu de l’activité.
Côté frais, un taxi conventionné à quelques obligations supplémentaire comme avoir une trousse de secours homologuée à l’intérieur de son véhicule, affranchir son véhicule du macaron « Taxi Conventionné » et posséder un logiciel de facturation qui respecte la norme B2.
Caree est un logiciel de télétransmission et de facturation qui respecte la norme B2 mais pas que. Il propose, entre autre, un planning intégré, le remplissage automatique des factures, l’échange de courses avec documents intégrés, la connexion PEC+ ou encore l’envoi postal des pièces justificatives aux Caisses d’Assurance Maladie.
Article 69 de la CPAM : quel impact sur la profession taxi conventionné ?
Le salaire des chauffeurs de taxi conventionné est complexe et propre à chaque département. En revanche, certaines lois nationales viennent impacter ce dernier et c’est le cas de l’article 69 qui est en cours de négociation pour l’année 2024.
Depuis plusieurs semaines, l’article 69 (anciennement article 30) suscite la colère et l’opposition des taxis conventionnés en France. Introduite dans le projet de loi de finances de la sécurité Sociale, cette réglementation imposera le transport partagé pour les courses sanitaires. Une obligation qui révolte les professionnels autant que les patients, qui se verront dans l’obligation de partager leur taxi avec d’autres patients, sous peine de voir leurs remboursements réduits. Pour les taxis, cette nouveauté pourrait faire baisser leurs revenus mais également entacher le côté « humain » de la profession.
« Un de mes patients est décédé. Sa sœur m’a appelé, me disant qu’il aurait voulu que je sois à l’enterrement. Il ne l’a pas demandé pour son médecin. Nous sommes presque des membres de la famille.«
Mohammed Benali – taxi parisien
A date, rien n’est acté et les manifestations continuent de battre leur plein pour tenter d’enrayer cette nouvelle norme.