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La Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) revoit la tarification des taxis conventionnés dès le 1er novembre 2025. Le but affiché est de faire baisser les dépenses de la Sécurité sociale, mais du côté des professionnels, l’annonce ne fait pas l’unanimité. Ces taxis jouent un rôle capital dans le transport des patients vers leurs rendez-vous médicaux, surtout dans les zones rurales où l’accès aux soins est déjà compliqué.
La future grille tarifaire proposée par la CNAM pourrait fragiliser la rentabilité de nombreux chauffeurs et entreprises de taxis conventionnés. Certains professionnels redoutent même une baisse de revenus pouvant atteindre jusqu’à 30 %. Entre le respect des normes pour assurer le confort et la sécurité des patients et les frais fixes (entretien des véhicules, carburant, assurances, charges sociales), la facture risque d’être salée. Un chauffeur ne tarit pas ses mots en affirmant sur France 3 Régions : « Cette réforme va nous tuer », traduisant bien le mécontentement ambiant.
Les conséquences pourraient être sévères : près de 40 % des taxis pourraient se retrouver en difficulté financière dès la mise en place de la nouvelle convention. Une baisse drastique de l’offre de taxis conventionnés compliquerait l’accès aux soins, surtout en milieu rural.
Les syndicats et organisations professionnelles, notamment la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT), ont demandé à la CNAM de revoir sa proposition en tenant compte des vrais enjeux économiques d’exploitation. Malgré des négociations entamées dès janvier 2024, aucun compromis satisfaisant n’a été trouvé. Les chauffeurs tiennent à ce que leur rôle majeur dans le système de santé français soit mieux reconnu.
La réforme massive prévoit plusieurs changements dans le système actuel. Ainsi, un forfait unique de 13 € serait appliqué pour les quatre premiers kilomètres. Par ailleurs, une majoration de 15 € serait ajoutée pour certains départs et arrivées dans des villes telles que Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse, ainsi que dans les départements 92, 93 et 94. La rémunération ne concernerait que les trajets effectués avec un patient à bord.
Les indemnités kilométriques verraient une hausse de 50 % pour les trajets à vide de plus de 50 km, tandis qu’une majoration de 25 % s’appliquerait pour des parcours plus courts. Chaque personne transportée serait facturée individuellement, même en cas de transport simultané. Le supplément pour « personne à mobilité réduite » (+30 €) resterait inchangé.
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