Arrivée en 2012 en France, l’entreprise Uber défie toutes les lois établies et remet en cause le travail des taxis. Malgré les actions répétées de ces derniers pour défendre leur territoire, Uber occupe toujours les rues de France. 

 

Taxis VS Uber : la guerre de 10 ans

Depuis 2012, le géant du VTC et les taxis mènent un combat sans fin. En effet, Uber s’attire les foudres en étant accusé de concurrence déloyale et ce à juste titre.

Les chauffeurs bénéficient d’un système simplifié. L’obtention de leur licence est plus rapide et beaucoup moins réglementé. Tout cela compromet le droit de maraudage des taxis. Mais c’est leur service UberPop qui a mit le feu aux poudres. Il met en relation les utilisateurs et des particuliers, qui endossent la fonction de chauffeur, sans licence et sans charge. UberPop a délibérément transgressé les règles de la loi Thévenoud.

Depuis, les taxis ne cessent d’agir contre le géant et multiplient les manifestations, grèves ou blocages. 

 

Le géant ne s’avoue pas vaincu

C’est en 2015 que la justice française s’intéresse au système économique d’Uber. Elle ouvre une enquête pour travail dissimulé. Malgré la fermeture de certains de leurs services comme UberPop, le géant du VTC reste debout et ce, entre autres, grâce au soutien sans faille d’un allié du gouvernement : Emmanuel Macron, anciennement ministre de l’Économie.

Cette révélation est faite grâce à l’affaire Uber Files en 2022.

En quelques mots, Uber Files réunie plus de 124 000 documents, jusqu’alors confidentiels, rendus publics par Mark MacGann, ancien responsable du lobbying Uber.

Ces documents sont révélés au travers de nombreux médias dont The Guardian le 10 juillet 2022. Ils dévoilent l’accord secret en Emmanuel Macron et Uber aidant ce dernier à s’imposer sur le marché français.

 

La suite des événements

Le 9 février 2023, la commission d’enquête parlementaire se réunissait autour du cas Uber Files.

Une bonne nouvelle pour les syndicats qui étaient représentés ce jour-là par l’UNT, la CGT-Taxis, la FNDT, la FNTI, la FNAT, la Gescop et Elite taxi France.

Ils ont relaté les faits subis par la profession depuis 2012.

L’entreprise Uber essuie une fois de plus une condamnation. Le 20 Janvier 2023, le verdict tombe, et ce n’est pas moins de 17 millions d’euros que la société devra verser aux 139 chauffeurs lyonnais. Ces derniers avaient saisie les prud’hommes pour requalifier leurs contrats de travail.

Uber à d’ores et déjà annoncé qu’il fera appel à cette décision.

 

 

 

 

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