Si la profession de taxi est réglementée, il n’y a en revanche aucune obligation légale concernant le véhicule en lui-même. Alors, neuf, occasion, berline, suv, peut-on pour autant opter pour n’importe quelle voiture ?

Polyvalence du véhicule : une obligation pour le taxi conventionné

Vous êtes titulaire d’une licence de taxi ? Vous envisagez de demander l’agrément de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie pour effectuer le transport assis professionnalisé (TAP) des patients disposant d’un bon de transport ?
Si aucune contrainte n’est imposée en ce qui concerne votre outil de travail, il faut toutefois faire preuve de bon sens et se poser les bonnes questions.

Ainsi, les femmes et hommes bénéficiant d’une PMT (prescription médicale de transport) sont des personnes qui doivent impérativement être accompagnées. En effet, leur médecin estime qu’elles ne sont pas en mesure de conduire. Certaines peuvent même présenter une difficulté à se déplacer, mais également à s’asseoir.

Dans ce cas, on comprend bien qu’il faut nécessairement tourner son choix vers un véhicule léger facile d’accès pour le passager. Même si une belle sportive est nettement plus agréable à conduire au quotidien, il est donc préférable de privilégier un modèle plus classique comme une berline ou un break.

Les critères clefs pour bien choisir son véhicule

Outre la facilité d’accès aux places assises indispensable pour un taxi conventionné, d’autres critères clefs sont à prendre en considération.

Véhicule neuf ou occasion ?

Acheter un véhicule léger, c’est un investissement important pour un artisan taxi. Cela est d’autant plus vrai qu’il faut le renouveler régulièrement. Alors, il peut être tentant de réduire la facture en se tournant vers de l’occasion.

Le point d’attention d’un tel choix, c’est la garantie du véhicule qui est nécessairement moins importante que dans le cas du neuf. Qu’adviendra-t-il si vous tombez en panne et que ce n’est pas pris en charge par le concessionnaire ? Combien cela risque-t-il de vous coûter en réparation, mais également en terme de perte de chiffre d’affaires ?
Si vous désirez privilégier l’occasion, il est donc prudent d’opter pour une « occasion constructeur » proposée en concession.

Si votre budget vous le permet, vous pouvez également vous tourner vers le neuf. Dans ce cas, vous bénéficiez d’un choix plus large, mais également de la possibilité de personnaliser votre outil de travail en choisissant par exemple sa couleur, sa version et ses options. Le plus important est évidemment que vous bénéficiez de la garantie constructeur.

Taxi diesel, essence, hybride ou électrique ?

En 2019, 80 % des véhicules achetés par les chauffeurs et entreprises de taxi sont des motorisations diesel. A titre de comparaison, l’essence représente 7 % des ventes et l’hybride, presque 11 %.

Ce choix peut paraître surprenant de prime abord, en particulier à une période où les grandes agglomérations font de plus en plus la chasse aux véhicules polluants et au diesel. La prépondérance de ce carburant est en fait due aux différents avantages fiscaux comme la récupération de la TVA. De fait, il est plus rentable de rouler en diesel pour un taxi.

Bien évidemment, les lignes sont en train de bouger. Il est fort à parier que les instances publiques se penchent prochainement sur cette incohérence avec l’actuelle politique de lutte contre le réchauffement climatique.

Quant aux véhicules électriques, même avec les différents coups de pouce de l’État, ils sont encore inabordables. En outre, pour un taxi, l’autonomie est encore trop peu importante.

Quelles marques de voiture privilégier ?

Pour un taxi conventionné, la marque du véhicule n’a pas grande importance. En revanche, ce qui compte, c’est de choisir un constructeur européen. Celui-ci est nécessairement à même de fournir rapidement les pièces de rechange nécessaires. En revanche, opter pour une marque plus confidentielle ou plus exotique, c’est prendre le risque d’un approvisionnement plus aléatoire. Or, en tant que taxi conventionné, vous ne pouvez pas vous permettre que votre outil de travail soit bloqué plusieurs jours. Votre chiffre d’affaires serait alors réduit à néant.

En revanche, du fait que vous allez aussi bien faire du transport privé que du transport sanitaire, votre futur véhicule doit remplir plusieurs critères :

  • être confortable ;
  • être économe en carburant, mais également à l’entretien ;
  • disposer d’un coffre au volume suffisant pour accueillir plusieurs bagages.
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