Les chauffeurs de transports sanitaires ont manifesté pour obtenir l’abrogation de cette loi. Ils craignent que les établissements de santé ne veuillent travailler qu’avec de grosses sociétés, laissant les indépendants de côté. Il sera plus facile de faire des remises importantes pour les grandes entreprises de transports lors d’appels d’offre. Les indépendants, aux tarifs réglementés, ne pourront pas se le permettre et seront donc les grands perdants de cette nouvelle réforme. Les appels d’offre sont de plus en plus basses puisque chaque hôpital se verra allouer une enveloppe “ transport” pour financer et organiser les transports de malades. Il sera logique que les établissements préfèrent confier les transports à des sociétés leur offrant un prix plus bas.
L’avenir des petites entreprises sera fortement impacté et nombre d’entre elles pourront mettre la clef sous la porte. En effet, l’article 80 prévoit aussi que tous les déplacements en
ambulance devront avoir une justification thérapeutique. Les trajets sanitaires liés aux soins de suite, aux soins de rééducations ainsi que les autorisations de sortie pour malades en traitement hospitalier ne seront plus pris en charge. Il est donc logique que les ambulances et autres transports sanitaires ne soient plus autant sollicités.
Nombreux ambulanciers s’interrogent aussi sur la sécurité de la patientèle. À force de vouloir tirer sur la corde des prix bas, ils craignent que leur métier ne se transforme en ambulances low cost et oubliant la plus important : le confort et la santé des malades.